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LE MONTAGE VIDEO

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Je ne suis qu’un amateur et certainement que les monteurs professionnels vont me trouver bien présomptueux de rentrer dans leur jardin. Si je me trompe, j’accepterai volontiers les critiques et correctifs qui ne pourront qu’améliorer ce tutoriel.

Cet article n’est pas exhaustif et ne saurait remplacer des années d’expérience professionnelle ou une formation spécifique. Il donne simplement les rudiments du montage, les quelques astuces à appliquer, les fautes à ne pas faire.
C’est l’expérience d’un amateur passionné !!!

Je ne privilégie aucun logiciel de montage. Ils ont tous leurs défauts et qualités. Après, c’est une affaire de besoins et de coûts. Chacun trouvera, probablement, « chaussure à son pied ». Les discussions sur tel ou tel logiciel se trouve facilement sur le Net. Je donne, néanmoins, une liste de ces logiciels en fin d’article (source Wikipédia).

Vous verrez, l’objectif de cet article est de donner UNE EMOTION à votre montage.

Dans cet article :

  • Préambule
  • Source des Images et du Son
  • Matériel pour le Montage
  • Formats
  • La Capture (Voir Article spécifique)
  • La Post-Production
  • Le Montage

PREAMBULE

Le montage n’est pas qu’une affaire de pure technique, contrairement à d’autres aspects du transfert pellicule comme les modifications du projecteur ou l’utilisation de l’informatique.

Le matériel, le transfert, la capture, et tous les aspects « techniques » d’une réalisation vidéo sont essentiels. C’est là que la QUALITE doit être apportée.

Par contre, le montage des images ne concerne plus directement la technique, mais un tout autre aspect. C’est là que l’EMOTION doit être apportée.

Je ne donnerai pas de leçon à propos du tournage, mais chacun sait que les règles suivantes sont à respecter pour avoir des images « pas trop difficiles » à monter.

Ne jamais filmer une scène avec ses yeux (telle qu’on l’a regarde), mais filmer comme si l’on était devant un écran de télévision.  A partir de cette règle de base, il est facile de s’auto-discipliner pour :

- éviter les images bougées. Rien de plus fatigant qu’une caméra qui se balade comme si c’était vos yeux…..

- éviter les longs panoramiques, avec des allers-retours incessants, des zooms à chaque plan, etc…

En fait, les plans fixes, courts et nombreux valent mieux qu’une longue séquence.

Ces quelques règles de tournage sont essentielles pour le montage, car d’emblée, vous allez éliminer toutes les images qui comportent ces défauts. Bien entendu, les autres défauts liés à la sur-exposition, aux images troubles ou illisibles sont aussi à éliminer, mais ceci est une évidence.

Tout cela pour résumer : vous ne ferez un bon montage qu’avec de bonnes images….. !!!!!

Mais, revenons à la technique. Nous reprendrons le côté émotionnel un peu plus loin….

SOURCES DES IMAGES ET DU SON

Je ne m’étendrai pas trop sur cet aspect car la source des images et du son peut être très variée : Vidéo analogique comme les cassettes VHS ou Vidéo 8, images issues d’un transfert pellicule, images numériques DV ou HD, photos en provenance de scanner ou de capture d’une vidéo, CD, MP3, etc…

Il faut simplement savoir que toutes ces sources peuvent, aujourd’hui, être mélangées dans les logiciels de montage. Ce mélange nécessite néanmoins quelques conformations, même si certains formats numériques peuvent être différents dans un chutier de montage (comme l’AVI ou l’AVCHD).

Donc, en fonction de ce que vous possédez comme sources d’images et de son, sachez simplement que tout est possible pour un montage, en vue de la réalisation d’un DVD, par exemple.

MATERIEL POUR LE MONTAGE

On envisage difficilement de se passer d’un PC (ou d’un MAC) pour faire, aujourd’hui, du montage. Il faut savoir qu’il existe néanmoins des solutions dédiées comme le CASABLANCA. C’est, en fait, un ordinateur spécifiquement ficelé pour ne faire que de la capture et du montage.

Personnellement, j’utilise le PC car la formule est ouverte et permet d’adapter en fonction de ses moyens et de ses objectifs. Le MAC possède aussi des outils de montage mais, si le MAC est réputé pour sa fiabilité, il reste plus fermé sur les applications. Je peux citer, entre autres, le nouvel applicatif livré avec les caméras PANASONIC HD qui n’est pas compatible avec les MAC. Donc, bien vérifier toutes les possibilités si vous choisissez un MAC.

Pour le PC, l’assemblage me semble une excellente formule pour qui sait monter et assembler toutes les pièces du mécano. Tout est possible… et tout est modifiable pour une génération de PC. Attention, on ne fait pas toujours du jeune avec du vieux. Il peut y avoir aussi des incompatibilités d’humeur entre certains matériels et certaines applications. En général, une fois votre logiciel de montage choisi (voir à la fin de cet article), vérifiez les compatibilités chez le fabricant (surtout carte mère et carte graphique). En général, c’est indiqué.

Le PC choisi (assemblé ou acheté dans une grande marque) la grande question est de savoir si cela est suffisant ou s’il faut adjoindre des périphériques pour se lancer dans le montage. En fait tout dépend de ce que vous avez comme sources, d’une part, mais aussi de la manière dont vous voulez contrôler votre flux vidéo, d’autre part.

Source analogique : cela peut-être une caméra VHS, SVHS, Vidéo 8 ou Hi8, ou même un magnétoscope. Dans ce cas, il faut transformer votre source analogique en signal numérique. Le PC ne sait pas le faire tout seul (à quelques exceptions près : certaines anciennes cartes graphiques possédaient des entrées analogiques, mais de piètre qualité). Il vous faut donc un convertisseur. Cela peut-être des boitiers externes au PC que l’on trouve facilement dans le commerce. Cela peut être aussi une caméra possédant des entrées analogiques et une sortie DV (comme les Sony Digital 8). Et il y a aussi les cartes spécifiques pouvant s’installer sur votre PC. Toutes les formules sont possibles avec plus ou moins de qualité. L’essentiel est d’avoir un signal numérique pour attaquer le PC.

Source numérique : Là, c’est déjà plus facile, car les PC d’aujourd’hui possèdent presque tous une entrée 1394 (FireWire) capable de lire un flux vidéo SD ou HD. Mais vous pouvez aussi installer une carte dédiée à la capture de ce flux numérique. Par exemple : Grass Valley (anciennement Canopus) a des cartes de capture spécifiques (DVStorm, HDStorm, HDSpark, etc..). Il y a aussi les Black Magic qui fonctionnent avec, entre autres Première de chez Adobe.

Le gros intérêt des cartes dédiées à la capture est qu’elles possèdent toutes une sortie spécifique pour avoir un moniteur de contrôle pendant votre montage. Chose que ne peut pas faire facilement votre PC si vous utilisez seulement l’entrée FireWire à la capture. Dans ce cas, au cours du montage, vous n’aurez que les fenêtres de visualisation du logiciel de montage sur votre écran de PC, et à mon avis, c’est insuffisant pour bien paramétrer ses images.

Bien sûr, on peut rajouter un écran supplémentaire (toutes les bonnes cartes graphiques ont 2 sorties), pour obtenir des fenêtres plus grandes. Mais l’un n’empêche pas l’autre. Pour un montage de qualité, le moniteur de contrôle s’impose.

Si vous choisissez d’installer un monitoring, plusieurs formules sont possibles : une petite TV de bonne qualité peut faire l’affaire, mais un moniteur dédié offrira une meilleure latitude pour effectuer l’étalonnage de vos images. Pour ceux qui montent encore en DV standard, on trouve des moniteurs cathodiques d’occasion (Sony ou JVC). Par contre, pour la HD, les moniteurs sont encore chers, mais on peut se rabattre sur d’excellents LCD (qui possèdent, de préférence, la fonction TV, car mieux adaptés à la correction des images).

Autre conseil : Sur votre PC de montage, il est plus prudent d’avoir au moins 2 disques durs. Un pour le Système d’Exploitation et pour les Logiciels. Un autre disque pour la Vidéo. Cela permet une meilleure vitesse d’échanges entre le logiciel de montage et les fichiers. Par ailleurs, cela assure une certaine sécurité. Bien entendu, des variantes peuvent aussi être installées comme des disques en RAID ou des disques externes.

Je ne m’étendrais pas sur le support d’exportation. Aujourd’hui, tout le monde vise la réalisation d’un DVD (ou BluRay). On laisse donc de côté les magnétoscopes DV. Par contre, il faut quand même citer les Disques Durs Multimédia (Dvico, par exemple), qui, à mon avis offrent, aujourd’hui une excellente alternative au BluRay (encore hors de prix).

FORMATS

Nous l’avons vu, votre montage nécessitera, aujourd’hui, un format numérique pour être accepté par les logiciels.

Si vous êtres en DV Standard, pas de souci. Tous les bons PC avalent ce flux vidéo sans problème. Nous verrons plus loin qu’une bonne configuration matérielle peut, néanmoins, être très utile quand vous avez 5 ou 6 pistes vidéo et audio superposées et qu’il faut lire tout cela d’une manière fluide et en temps réel.

En HD, cela se complique un peu, car le fameux format AVCHD est, actuellement, difficilement digéré par les logiciels et les PC. Si vous avez une caméra HD à cassette : pas de souci. Votre flux vidéo sera transformé en fichier AVI sans difficulté. Si, par contre, votre caméra HD filme en AVCHD, il vous faudra transcoder les fichiers avec un codec que reconnait votre logiciel de montage. L’AVCHD au montage, ce n’est pas impossible, mais il faut une bête de course pour obtenir la fluidité nécessaire au montage, ou bien un logiciel de montage qui sache lire l’AVCHD en temps réel.

Donc, résumons :

Signal Composite VHS ou Vidéo 8 : à convertir en numérique par boitier externe ou caméra Digital 8 ou carte de capture dédiée avec entrées analogiques

Signal Composante Y/C, Hi8 ou RVB : à convertir en numérique par boitier externe ou caméra Digital 8 ou carte de capture dédiée avec entrées analogiques

Signal DV : directement utilisable sur la prise FireWire du PC ou par une carte de capture dédiée avec entrée DV

Signal HD : Plusieurs solutions possibles :

- Caméra HD à cassette : directement utilisable sur la prise FireWire du PC ou utilisation de la sortie HDMI de la caméra sur l’entrée HDMI d’une carte dédiée.

- Caméra HD à mémoire (ou disque dur) : transfert des fichiers AVCHD par l’USB puis conversion en AVI par un codec spécifique au logiciel de montage utilisé. Ou bien, utilisation sur la prise FireWire du PC et transfert en AVI. Ou bien, utilisation de la sortie HDMI de la caméra sur l’entrée HDMI d’une carte dédiée. Ou bien, utilisation des AVCHD natifs sur des logiciels acceptant ce format.

 

CAPTURE

La Capture est la fonction qui permet d’enregistrer vos séquences sur le disque dur du PC.

Un article particulier est consacré à cet aspect du Traitement Vidéo.

Lors de cette capture, les fichiers vidéo créés sont « bruts de fonderie ». Vous les avez placés et organisés dans un ou plusieurs répertoires de votre disque dur.

La phase de montage peut donc commencer. Avec, éventuellement, une phase de post-production consistant à nettoyer, améliorer ces captures brutes pour ne traiter, au vrai montage, que des images de BONNE QUALITE.

 

POST-PRODUCTION

Essentiel : assurez-vous encore une fois que vos clips capturés sont bien organisés. N’hésitez pas à créer des répertoires différents pour un ensemble de plans. Ne mélangez pas l’audio et la vidéo, etc…

De plus, en Post-Production, il peut être intéressant de garder le même nom de fichier (pour le fichier « post-produit ») que le fichier Source. Vous y ajoutez simplement un indice supplémentaire pour le différencier. Et vous rangez les fichiers post-produits dans un répertoire différent du répertoire source.

Une fois vos fichiers bien organisés et répertoriés, on attaque la POST-PRODUCTION. Pour cela, je conseille d’effectuer cette phase en 2 étapes :

  1. Une étape de NETTOYAGE : Ces vidéos brutes vont comporter tous les défauts inhérents aux « vieilles bobines ». Il faut débarrasser votre vidéo de toutes les imperfections de la bobine (amorces, images brûlées ou floutées, etc…). A cette étape, il suffit simplement de couper et supprimer tout ce qui ne peut servir. Vous pouvez, aussi, appliquer les règles qui sont données ci-après, au niveau du montage (suppression des longueurs, des images bougées, etc…). Cette étape de nettoyage peut être faite dans votre logiciel de montage, car une fois vos images nettoyées, il suffira de créer un nouveau clip (un nouveau fichier). Attention, ne pas compresser ce nouveau fichier par rapport à vos images brutes. Au contraire, lui mettre un codec non pénalisant. (Un prochain Article sera consacré aux Codecs)
  2. La seconde étape de post-production consiste à AMELIORER les images restantes après un premier nettoyage. Pourquoi deux étapes ? Tout simplement, parce que le traitement préalable de ces vidéos va prendre du temps de traitement et qu’il faut donc ne garder que ce qui peut être exploitable. Cette étape d’amélioration est décrite en détail dans les 2 articles suivants :

-          Scripts de Post-Production avant montage :

Pour plus d'inforamations lire L'article ICI voir aussi le forum dédié

-          Logiciel de Correction P10-GUI :

Pour plus d'informations lire l'article ICI voir aussi le forum dédié

Dans ces articles, vous avez pu constater que les images brutes ont été très nettement améliorées. Vous êtes donc, après cette étape, en possession d’un paquet d’images de BONNE QUALITE.

MONTAGE

Il peut y avoir autant de méthodes de montage que de monteurs…. !!!!! On peut citer la méthode de « l’ours » où un pré-montage permet de trier ce qui est, à priori, à retenir. Avec le montage virtuel, cette méthode a tendance à disparaitre, bien qu’une présélection des clips s’avère souvent très utile.

On entre, dans le vif du sujet. C’est là où l’on met la technique de côté pour ne se consacrer qu’à la création pure et simple.

Mais avant, il me faut, malgré tout, parler des outils qui sont à votre disposition pour que vous puissiez donner libre court à votre esprit créatif. Volontairement, je ne parlerai pas du montage « linéaire » qui était pratiqué à l’aide de 2 magnétoscopes. Nous parlerons, ici, du montage « non linéaire » pratiqué à l’aide d’outils informatiques.

Nous ferons le point, à la fin de cet article, sur les logiciels de montage (gratuits et payants).

OUTILS DE MONTAGE

La plupart des logiciels de montage disposent des outils suivants :

Le Chutier

C’est l’endroit où vous mettez votre réserve de clips, de photos, de musique, de sons et commentaires divers. Encore une fois, organisez vos fichiers d’une manière cohérente pour les retrouver ensuite. Si vous avez plusieurs heures de rush, cela mérite de l’organisation…. !!!

La Time-Line

Outil essentiel. C’est là où vous allez placer chaque clip, chaque morceau de musique, chaque photos, etc.. sur des pistes différentes superposées. C’est là que s’organise votre film.

En général, vous avez plusieurs pistes dédiées à la vidéo et le son associé (son synchrone), puis des pistes dédiées à l’audio (pour la musique, les sons rajoutés ou les commentaires). Il peut y avoir aussi des pistes spécifiques au titrage.

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Le ou les écrans de Contrôle

Selon le logiciel et/ou le matériel utilisé, vous avez toujours un écran permettant de visionner ce qui se passe sur votre Time-Line. Nous l’avons vu, l’idéal est d’avoir un écran spécifique pour ce contrôle plutôt que le ou les fenêtres disponibles dans votre logiciel.

Les Effets et Filtres divers

A votre disposition dans le logiciel, une panoplie d’effets (transitions, notamment) et de filtres permettant des retouches ou l’application d’effets spéciaux à l’image.

Je n’irai pas plus loin, bien que les logiciels de montage disposent de bien d’autres outils plus ou moins sophistiqués pour encore accroître le potentiel de montage.

Maintenant que vous avez les outils en main, vos fichiers prêts et organisés, on attaque le MONTAGE. En voici les règles essentielles :

Le Rythme

Vous l’avez déjà constaté, des longueurs interminables dans les films d’amateurs endorment le public. Il faut donc mettre du rythme à votre film, sauf s’il s’agit d’un plan séquence (ou Plan Maître) qui a un Début et une Fin. En général, on table sur des clips de l’ordre de 3 à 6 secondes. N’hésitez donc pas à couper, même si vous avez un attachement personnel à ces images. Pensez toujours à votre public. Ne gardez que ce qui est percutant et à un rythme très soutenu.

Comme dans toute création, il peut y avoir une exception à ce nouveau nettoyage. Nous verrons plus loin ce qu’est un plan maître et des plans de coupe. Donc, si vous avez un plan maître ou un plan séquence assez long et dont vous voulez garder le début et la fin, bien entendu, il faut préserver ce plan.

Les plans répétitifs ou tournés dans des angles non conformes

Ne mettez jamais à la suite des plans tournés du même endroit et avec la même focale lorsqu’il s’agit des mêmes personnages ou décors. Le passage de l’un à l’autre laisse penser à un défaut du film.

De même, lorsque vous avez un personnage en mouvement, il faut proscrire les plans successifs où votre personnage va de gauche à droite puis de droite à gauche. Le mouvement doit toujours être dans le même sens. Au besoin, retournez horizontalement l’un des 2 clips si la scène le permet.

Les images bougées ou les panoramiques à rallonge

Rien de pire que les images tremblotantes ou allant dans tous les sens. Les bougés « accidentels » peuvent se corriger à l’aide d’outils informatique (notamment dans les scripts P10), à condition qu’ils soient dans la limite acceptable. Proscrire les longueurs allant de gauche à droite ou de haut en bas sans aucune raison. Ne garder que les moments stables.

De même, ne pas mettre à la suite 2 panoramiques inversés (gauche/droite et droite/gauche).

Les Zooms à tout va

Proscrire ce type de plans, sauf si le zoom veut vraiment mettre en évidence un sujet par la profondeur de champ.

Il y a bien d’autres plans à rejeter. Ces quelques exemples très souvent rencontrés sont vraiment à intégrer dans votre réflexion sur le montage. Nos yeux de spectateur sont habitués à des plans stables dont la chronologie suit une certaine logique. On peut respecter ce classicisme qui ne nuira pas, bien au contraire, à la réussite de votre film.

Bien entendu, il existe aussi une autre façon de penser qui consiste à utiliser, au contraire, les travers du cinéaste amateur. Certains films professionnels utilisent cette façon de faire pour laisser penser au spectateur qu’il s’agit d’un film amateur. Chacun sa méthode.

Il y a aussi le modèle du « clip musical » où l’enchainement est beaucoup plus rapide et entrecoupé d’effets spéciaux. A mon avis, cela s’adapte peu à des images anciennes. Encore que…. !!!

Pour ma part, aimant les très belles images, je me rapprocherai plus de la méthode classique. Encore une fois, elle risque de moins lasser le public, surtout s’il est très large.

Selon qu’il s’agisse d’une fiction, d’un film documentaire ou d’un film de famille, il est certain que l’approche peut être différente, car dans la fiction le scénario existe et le montage suit cette logique. Mais l’un n’exclue pas l’autre, il vous est toujours possible de construire votre scénario après avoir visionné vos vieux souvenirs de façon à les orchestrer pour en faire ressortir toute l’émotion possible.

N’oublions pas que votre film final est destiné à votre public et que ce public doit être touché par le contenu des images. Une suite d’images sans la moindre réflexion préalable aura vite fait de lasser votre public.

Laissez courir votre imagination et ne vous cantonnez pas à enchainer les clips les uns à la suite des autres. Une logique émotionnelle doit être apparente. Ne garder que les belles images. Rythmez les clips.

N’oubliez pas que vous pouvez ajouter des photos sur votre Time-Line si cela vous convient. Surtout si des images filmées vous manquent pour faire passer votre message. Certains logiciels permettent même de se déplacer dans la photo, ce qui donne un peu de mouvement à l’image.

Mais revenons à ces plans maître et plans de coupe dont nous parlions précédemment.

Le Plan Maître ou Plan Séquence : Ce plan décrit l’ensemble d’une action (début, pendant et fin). A lui seul, il pourrait convenir lors du montage. Seul défaut, c’est quelquefois un peu trop long. De façon à retrouver un rythme à cette action, vous pouvez utiliser les plans de coupe.

Le Plan de Coupe : C’est un moyen pour donner du rythme à une séquence. C’est aussi très utile pour masquer des problèmes de raccord entre clips ou si votre plan maître a un défaut à un passage particulier (bougé, flou, tâches, etc..). Ces plans de coupe sont souvent des « agrandissements » d’une partie du plan maître ou des plans marquants le lieu. S’ils n’ont pas été volontairement tournés, il faut les récupérer (lorsque c’est possible) dans votre capture initiale juste avant ou juste après le plan maître de façon à ce que les conditions de tournage soient identiques entre le plan maître et les plans de coupe. Cela peut être, également, une photo.

Association Plan Maître et Plans de Coupe : Vous positionnez votre Plan Maître sur une piste de la Time-Line. Si c’est le cas, votre plan maître gardera le son synchrone comme Son Maître. Ensuite vous positionnez votre ou vos plans de coupe sur une autre piste adjacente à la piste du plan maître de façon à ce que le plan de coupe apparaisse à l’endroit souhaité. Bien entendu, votre plan de coupe est de courte durée et doit être positionné pour ne pas heurter le déroulement de l’action. Le plan de coupe ne comporte pas d’Audio (C’est le Plan Maître qui délivre l’Audio).

Les Transitions

Il s’agit des Transitions entre Clips.

Au-delà l’aspect narratif, il faut absolument que la continuité visuelle soit conservée. Sinon, votre public va penser « caméra » et non plus « histoire ». Toutes les transitions doivent être le plus invisibles possibles. Par contre, une transition peut faire penser à un changement de lieu ou de temps (le déroulement de l’histoire est préservé).

Donc, lorsque la chronologie de temps est continue, utiliser le simple Cut (Coupe franche). Surtout pour des séquences où l’action est relativement rythmée.

Si l’action se déroule en des lieux différents ou dans un espace temps plus long, vous pouvez utiliser des transitions comme le fondu-enchainé ou d’autres. Mais retenez que les plus simples sont les mieux perçues. Pas la peine d’utiliser des transitions à effet 3D pour des images qui ont 30 ou 40 ans. L’anachronisme serait évident. Réservez ces effets spéciaux à des images d’aujourd’hui.

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Le Titrage

Vous pouvez imaginer un générique de début et de fin et, éventuellement, des indications de sous-titrage en cours de film (comme les dates ou les lieux). Là-aussi, il faut rester sobre, ce qui n’exclue pas des effets de mouvements des titres.

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La Musique

Etape extrêmement importante, je dirai même cruciale. Je passe autant de temps à trouver des musiques adaptées qu’à faire le montage. Il faut absolument que la musique COLLE à l’image, je veux dire par là, qu’il faut qu’elle soit en harmonie avec le contexte. Sur des images de sport, ne mettez pas une berceuse ! Ne mettez pas une musique bretonne sur un voyage en Egypte !!!

Les musiques chantées sont souvent à éviter, sauf cas particulier. La panoplie des musiques est vaste et c’est pour cela que ce n’est pas toujours facile. Mais j’insiste particulièrement sur cet aspect car c’est là où vous allez décupler l’émotion de vos images. La musique doit souligner, compléter l’image.

N’utilisez pas la même musique trop longtemps. Pas plus de 2 mn ou 3 mn car la musique risque de prendre le dessus sur l’image. Au contraire, alternez en fonction du contexte. Faites toujours des fondus en entrée et en sortie (sauf en cas d’attaque franche justifiée par l’image). Les transitions entre musique se font aussi en fondu-enchainé.

Le niveau sonore (volume) doit toujours rester en retrait par rapport à des voix ou du commentaire, même dans les moments sans voix. En gros, il faut un niveau entre -3 et -6db en dessous du niveau des voix. C’est à ajuster à l’oreille.

Autre conseil : si vous avez un film avec des conversations synchrones, la musique n’est pas toujours utile.

Attention aux Droits d’Auteurs. Si votre film doit être diffusé devant un large public, vous êtes redevables de droits d’auteurs à moins d’utiliser des Musiques Libres de Droits. Dans le cercle familial, vous êtes libre de diffuser la musique de votre choix.

Les Commentaires

Grosse erreur à ne pas faire faire : Raconter les images qui défilent ! Au contraire, votre commentaire doit apporter un complément à l’image, comme la musique. Parlez d’une anecdote de la scène ou de l’histoire d’un lieu.

La capture des commentaires peut se faire de différentes façons. Certains logiciels possèdent une fonction appelée « Voice-Over » qui permet de capturer un commentaire au fil du déroulement du film. C’est bien, mais il faut vraiment ne pas se tromper, même si on peut toujours effacer. De plus, les conditions de prises de son ne sont pas toujours optimales (bruit du PC).

J’utilise une autre méthode. Mes commentaires sont écrits en fonction du montage et je les enregistre dans des conditions optimales (sans bruit de fond), à part, sur un magnéto numérique. Vous pouvez aussi le faire sur votre camescope et n’utiliser ensuite que la piste audio.

Ce fichier Audio « Commentaires » est ensuite porté sur une piste Audio de la Time-Line. Il est alors possible de l’ajuster en fonction des images (temps et niveau)

Les Bruitages

Nos films argentiques sont très souvent sans piste sonore. Une astuce consiste à redonner vie aux images en ajoutant un bruit de fond correspondant au contexte. Bien entendu, il sera difficile de synchroniser certains bruits spécifiques. Mais si votre scène se passe en forêt ou au bord de la mer, il est très facile de rajouter ce genre de bruit de fond. Vous verrez que cet artifice ravive vos images et que votre public sera encore plus intégré au déroulement du film.

Internet vous permettra de récupérer toutes sortes de bruitages gratuits. Vous les téléchargez et il suffira de les positionner sur une piste Audio, comme la musique ou les commentaires. Voici quelques liens intéressants :

-           http://www.universal-soundbank.com/

-          http://www.sound-fishing.net/

-          http://www.dinosoria.com/generiques.htm

-          Et il y en a d’autres……

Le niveau sonore des bruitages doit être en dessous de la musique. A ajuster avec précaution pour que le décalage temporel ne soit pas perceptible.

Le son Synchrone

J’appelle « Son Synchrone », l’audio qui est associée à l’image. Comme indiqué plus haut, nos films argentiques sont souvent sans cette piste Audio. Mais cela peut arriver (Super 8 sonore).

Préservez, bien entendu, cette piste lorsque les voix ou bruits sont à mettre en évidence.

Petite astuce : si le vent a perturbé cette prise de son, vous pouvez en atténuer les effets par l’utilisation d’un filtre Passe-Haut ou en utilisant un Equalizer. Il suffit de couper les fréquences en dessous de 300 Hz. Cela n’enlève pas tout, mais c’est déjà un plus. Bien entendu, certains logiciels ont d’autres filtres plus efficaces.

Voilà, une fois que vos clips sont assemblés, les titres installés, les pistes Audio affinées, il ne reste plus qu’à faire un MASTER. Le Master est votre fichier définitif à compiler dans un Codec le moins compressé possible. Il sera toujours possible, ensuite, de le compresser dans un format qui vous convienne.

Un article spécifique à l’Exportation de votre film sera édité sur ce site.

BON MONTAGE

Les photos présentées sont issues du Logiciel de Montage EDIUS.

Les Logiciels de Montage (Source Wikipedia)

Logiciels libres et gratuits

  • Cinelerra est un logiciel de montage audio/vidéo sophistiqué pour le système d'exploitation GNU/Linux. Il a été conçu par Heroine Virtual, et est distribué sous licence GNU GPL.
  • CinePaint est un outil de retouche de séquences d'images vidéo et cinéma numérique dérivé de GIMP, distribué sous licence GNU GPL.
  • Jahshaka est un logiciel libre de montage, compositing et post-production vidéo distribué sous licence GNU GPL.
  • Kdenlive, logiciel libre de montage vidéo non-linéaire distribué sous licence GNU GPL, il permet des montages vidéo assez avancés. Il s'intègre particulièrement bien avec l'environnement de bureau KDE, mais peut fonctionner sous les autres environnements.
  • Kino permet de monter au format DV. Il fonctionne en particulier sous GNU/Linux. Distribué sous licence GNU GPL[5].
  • Lightworks existe depuis 1989 et utilise une interface de contrôle similaire au banc de montage film Steenbeck. Cette machine de montage broadcast est plus largement utilisée pour le montage de longs métrages, mais est aussi utilisée pour le montage de documentaires et en télévision. Lightworks propose des solutions avec matériel comme (Ligthworks Touch et plus récemment Alacrity ou logiciel seulement avec Softworks[6]. La particularité de Lightworks est de proposer un « PAD » (pavé) qui limite l'utilisation du clavier et donc de l'informatique qui supporte le logiciel ce qui en fait une véritable machine de montage et non un logiciel de montage comme tous les autres concurrents. Le PAD comporte tout ce dont a besoin le monteur, « mark », « cut », « lecture en avant », « lecture en arrière », etc. Il y a aussi un « Jog » et un « Shuttle », que l'on retrouve sur les machines de montage. Thelma Schoonmaker la monteuse de Martin Scorsese a reçu deux Oscars pour The Aviator et pour The Departed qu'elle a monté sur Lightworks. Le 11 avril 2010, EditShare a annoncé la publication de la plateforme sous licence Open Source, sans préciser quelle licence exacte sera choisie. Cette décision fait suite au récent rachat de Lightworks par EditShare en août 2009[7].
  • Open Movie Editor[8] est un logiciel de montage vidéo non-linéaire, utilisant l'interface FLTK. Distribué sous licence GNU GPL.
  • PiTiVi est un logiciel de montage vidéo utilisant l'interface Gnome écrit en Python sur la bibliothèque multimédia Gstreamer. Distribué sous licence GNU LGPL.
  • VirtualDub est un logiciel de conversion et traitement vidéo linéaire pour Windows, facile d'utilisation. Distribué sous licence GNU GPL.
  • OpenShot Video Editor est un logiciel de montage vidéo non linéaire open-source pour Linux, construit avec Python, GTK, et le MLT Framework.
  • VideoLAN Movie Creator est un logiciel libre de montage vidéo issu du projet VideoLAN. Le projet étant assez récent, il n'y a pas encore de pré-release disponible (14 janvier 2010), mais il est prévu de fournir une version pour Linux, Windows et Mac OS.

Logiciels payants

  • Avid Technology est le précurseur en systèmes de montages non linéaires depuis 1988. Avid propose une gamme complète allant du logiciel seul aux systèmes complets combinant matériel et logiciel avec architecture de travail collaboratif. Les systèmes Avid équipent beaucoup de chaînes de télévision (Broadcast) et servent à post-produire de nombreux films. Différentes versions ont vu le jour au fil des années (MediaComposer, NewsCutter, Avid Xpress Pro, Liquid, Adrénaline, etc). Destinés en premier lieu aux professionnels du film et de la vidéo, les systèmes Avid se sont démocratisés avec l’apparition de l’Avid Xpress Pro. Il existait une version gratuite de AVID nommée Avid Free DV mais qui n'est plus téléchargeable sur le site AVID[9].
  • Studio de Pinnacle, logiciel originellement réservé aux seules cartes Pinnacle. Convivial, très répandu dans le grand public, il ne s'est toutefois jamais imposé dans les studios pros. En 2005, Pinnacle est devenu une division grand public d'Avid Technology.
  • Premiere d'Adobe, disponible en deux versions, permet de dupliquer une séquence, d'appliquer des transitions, des effets, etc. Très répandu dans le grand public avec sa version Elements mais minoritaire dans les bancs de montages pro (Broadcast).
  • Final Cut Pro d'Apple. Il s'agit d'un logiciel seul. De plus en plus répandu dans les bancs de montages pro (Broadcast), désormais un des leaders du marché. Apple propose différentes versions de son produit (Final Cut Express, Studio et iMovie) sur son site Internet[10]
  • EDIUS de Canopus  : la version actuelle (Edius Pro 5 ou Edius Broadcast 5) permet avec ou sans carte dédiée de monter en HD et de mélanger les flux HD, SD et MPEG en toute fluidité. Une version plus légère est diffusée depuis septembre 2007 (EDIUS NEO) qui est plus abordable ; elle remplace Let's Edit. Plus d'informations sont disponibles sur leur site internet[11].
  • EDIT de Discreet(c). Il s'agit d'un logiciel seul mais fonctionnant uniquement avec certaines cartes vidéo (Matrox Digisuite(c) LE et LX,). Plutôt confidentiel lui aussi, EDIT présente l'avantage de fonctionner avec 3D Studio Max et Combustion. Discreet, entre-temps absorbée par Autodesk[12], a décidé l'arrêt du développement d'EDIT depuis plusieurs années. Cependant, d'autre produits Discreet sont disponible pour des tâches plus complexes comme la correction couleur et modification d'image comme Lustre[13], Smoke[14], Flame[15], Flint[16], Inferno[17] et Maya[18].
  • Incite(c). L'excellent mais trop confidentiel Incite. En perte de vitesse lui aussi, il était pourtant précurseur dans bien des domaines et a souvent « inspiré » ses concurrents (tels que AVID).
  • iMovie est un logiciel livré avec tous les Macs vendus actuellement. Des mises à jour annuelles sont disponibles avec la suite logicielle iLife.
  • Vegas(c) Sony. Logiciel de montage vidéo très complet et se référant dans son approche au montage audio. Une de ses particularités est d'accepter le format 3gp, format de compression utilisé par les téléphones portables.
  • VideoStudio[1]. L'un des plus simples d'emploi.
  • Vidéo deluxe. Logiciel de montage muli-piste. Très complet par les options de montage. Fonctionne avec toutes cartes video. Pour les non-professionnels avertis. La version 2008 permet de graver des films en HD DVD et Blu-Ray.
  • Windows Movie Maker est intégré à Windows XP. Vous ne pouvez donc l'acheter qu'en achetant tout le système d'exploitation. Il permet de créer des montages vidéo simples.
  • CleanEdit de la société EVS

 

 

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